Un antibiotique est un médicament qui combat les bactéries.

Antibiotiques : Pourquoi attirer de nouveaux clients ?

L'action des antibiotiques sur les bactéries induit ainsi un processus d'évolution darwinienne « en accéléré » que l'on peut observer à l'échelle de temps humaine. Cette surconsommation entraîne en fait deux problèmes majeurs : l’apparition de souches de bactéries hyper-résistantes et le bouleversement de notre micro-écologie (dont fait partie la fameuse flore intestinale). Leurs principales cibles sont les PBP (penicillin-binding proteins), des enzymes à activité D,D-transpeptidase dont elles inhibent de manière irréversible la sérine catalytique. Si, pendant dix ans, des familles ont reçu des antibiotiques pour une rhinopharyngite, elles vont avoir du mal à comprendre un changement du jour au lendemain. « L’industrie pharmaceutique préfère mettre au point des médicaments pour l’hypertension, le diabète, les maladies du cœur, pris quotidiennement pendant des années par des millions de personnes, ou d’autres extrêmement chers contre le cancer. Par conséquent, la lutte contre la résistance aux antibiotiques a maintenant acquis de dimensions globales. Il n’empêche que chaque année en France, 1000 tonnes d’antibiotiques sont toujours distribués aux animaux d’élevage.

Aujourd’hui, personne n’ignore que les animaux d’élevage reçoivent de faibles doses d’antibiotiques pour accélérer leur croissance. Certes, depuis 2006, il est interdit par un règlement européen d’utiliser des additifs antibiotiques à effet facteur de croissance dans les aliments pour animaux. Si les éleveurs peuvent favoriser la croissance des jeunes animaux en leur donnant des antibiotiques, ne faisons-nous pas la même chose en administrant des médicaments identiques à nos enfants ? Certains antibiotiques peuvent aussi interagir avec d’autres médicaments pris par le patient, avec comme conséquence une éventuelle diminution de l’efficacité ou une augmentation des effets indésirables de l’antibiotique ou de l’autre médicament. Certains de ces médicaments inhibent la multiplication des bactéries. Mais en cas de surutilisation de ces antibiotiques, la résistance est inévitable, à terme. Des analyses de sang sont parfois réalisées pour déterminer si ces organes ont été affectés. Seulement voilà, quand les 999 999 bactéries ont été éliminées et qu’il ne reste que le seul mutant, celui-ci a la voie libre pour se multiplier massivement. Faire connaître l’antibiorésistance est donc un des objectifs des politiques mondiale et nationale de lutte contre l’antibiorésistance car celle-ci reste à ce jour peu ou mal connue des Français (sondage IFOP 2017). Ces derniers ne perçoivent pas encore la problématique dans sa globalité et surtout le phénomène n’est pas une préoccupation majeure à leurs yeux.

Certaines maladies sont moins bien traitées et d'autres peuvent même s'aggraver car le médicament n'arrive plus à les combattre. Nous ne savons pas si les antibiotiques autres que l'azithromycine sont des traitements efficaces contre la COVID-19 car il n’y a pas suffisamment de recherches. « Le fait que notre microbiome soit en train de muter avec des effets désastreux peut nous sembler aussi tiré par les cheveux que le réchauffement planétaire l’aurait été pour Henry Ford, l’inventeur de l’automobile. Plusieurs antibiotiques utilisés par le passé sont désormais obsolètes en raison de ce phénomène de résistance. L’abus de l’utilisation des antibiotiques combiné au phénomène de résistance rend certains antibiotiques de moins en moins efficaces. Le but de cette semaine de sensibilisation est de mieux faire connaître le duricef les-antibiotiques.com phénomène mondial de résistance aux antibiotiques et d’encourager le grand public, les personnel.le.s de santé et les décideurs à adopter les meilleures pratiques afin d’éviter l’apparition d’une résistance aux antibiotiques et que celle-ci ne continue à se propager. Dans le cas d’une infection causée par une bactérie Escherichia coli, par exemple, le médecin évalue au cas par cas la pertinence de prescrire des antibiotiques. L’OMA peut se compliquer d’une mastoïdite qui peut être aiguë ou subaiguë, d’une labyrinthite otitique, d’une paralysie faciale et rarement de complications endocrâniennes comme la méningite, les abcès cérébelleux ou cérébraux, la thrombose du sinus latéral.

Aujourd’hui, certaines infections ne peuvent plus être soignées avec les antibiotiques actuels et il est probable que cela continue d’évoluer en ce sens. Le LZD reste proposé dans les infections par des bactéries à Gram positif comme les pneumonies à S. aureus résistant à la méticilline lorsque les autres antibiotiques habituellement prescrits (glycopeptides en particulier) sont contre-indiqués ou associés à un risque élevé d'événement indésirable. L’affaire reste à suivre mais pourrait déboucher sur une nouvelle famille d'antibiotiques dans quelques années. Pour les mères, il reste le médicament susceptible de sauver la vie de leur enfant. Lorsqu’on donne à un enfant cet antibiotique (généralement sous la forme d’un liquide rose) il est absorbé par l’intestin avant d’entrer dans le système sanguin. Ernest Duchenne fut le premier biologiste qui évoqua en 1897 l’existence d’un antagonisme entre les moisissures et les bactéries. Les antibiotiques ne peuvent agir que si les bactéries leur restent sensibles. Quant aux antibiotiques « à spectre étroit », moins nombreux, ils sont difficilement compatibles avec le modèle économique actuel. Le cas le plus emblématique est sans doute le paracétamol, un antidouleur omniprésent dans les foyers, pour lequel les autorités ont recommandé aux pharmaciens de ne pas vendre plus de deux boîtes par patient.

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